COVID-19
Les chercheurs se pencheront sans doute encore longtemps sur cette étrange période, lors de laquelle la société a été mise à l’arrêt, les parlements ont cessé de siéger et la population entière a été confinée – dans certains pays, pendant plusieurs mois d’affilé.
Pour toutes leurs politiques de lutte contre la pandémie entre 2020 et 2023, les gouvernements n’ont guère produit de preuves d’efficacité. Des vaccins et des médicaments développés dans la précipitation ont été homologués à la va-vite et souvent imposés à des personnes de tous âges, quel que soit leur risque individuel en cas d’infection. Tout cela pour un coronavirus: connu pour être un virus contre lequel il est difficile de développer un vaccin, car il mute constamment, et pour provoquer des symptômes légers chez la plupart des gens – du moins jusqu’en 2020. Avec COVID-19, en effet, tout a changé.
Les journalistes ont activement contribué à créer la panique et la confusion en isolant et en muselant toutes les voix qui exprimaient leur désaccord avec les politiques globales mises en œuvre dans le monde entier. Parmi ces contradicteurs figuraient les scientifiques, les médecins et les journalistes les plus expérimentés spécialisés dans le domaine.
L’histoire ne sera pas tendre avec cette période de folie et sa cascade de conséquences à long terme. La gestion de la crise COVID-19 a affecté la manière de faire de la science, de gérer la santé publique et de penser la démocratie.
Articles:
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2020: «Médias suisses et coronavirus: cesser de nourrir la peur”
La couverture médiatique de l’épidémie de coronavirus est anxiogène et émotionnelle. Elle présente des chiffres qui ne permettent pas de se faire une idée de la gravité de l’épidémie. Et a tendance à monter en épingle des cas individuels peu représentatifs ou des situations très particulières comme celle de Bergame (Italie), sans aucune mise en perspective.
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2020: «Le journalisme en mode pandémique: ‘embedded’, complaisant et incapable d’informer le débat démocratique»
Un exécutif dont les conférences de presse sont accessibles uniquement en streaming et lors desquelles les seules questions que les journalistes ont le droit de poser sont celles qu’ils ont envoyées au moins une heure à l’avance par e-mail. Des points de presse du gouvernement auxquels seule une poignée de correspondants est autorisée à se rendre en personne. Des journalistes qui doivent obtenir une permission de la police pour interviewer des médecins et sont escortés par un agent durant leur travail. Ces instantanés ne sont tirés ni d’une science-fiction dystopique, ni d’un rapport dénonçant les conditions imposées aux journalistes par un autocrate: ils décrivent la nouvelle normalité des médias suisses à l’époque du coronavirus.
Disponible en français, en allemand, en anglais et en italien (PDF).
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2020: «Crise du coronavirus: des nouvelles mesures pour quoi faire?»
Le nombre d’individus asymptomatiques ou légèrement symptomatiques dont les tests reviennent positifs constitue désormais une raison suffisante pour rendre obligatoire le port du masque dans les transports publics, menacer de reboucler les frontières, dresser une liste arbitraire de pays «à risque» et imposer dix jours de quarantaine à quiconque revient de l’un de ces pays. Nous sommes entrés dans un paradigme délirant et nos autorités nous ont fait savoir qu’elles entendaient le prolonger ad libitum.
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2020: «Soins intensifs saturés et appels à l’aide des hôpitaux: le journalisme pandémique a encore frappé»
Une couverture média très émotionnelle sur les taux d’occupation des unités de soins intensifs en contexte COVID-19 sévit en Suisse. Une fois de plus, ce qui manque malheureusement dans les nombreux comptes-rendus, ce sont des points de repère et des éléments de mise en perspective.
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2020: «Le document du jour du GIJN: analyse d’un communiqué de presse de Pfizer et BioNTech sur leur vaccin COVID-19»
owan Philip du GIJN est revenu le temps d’un article sur notre analyse d’un communiqué de presse de Pfizer et BioNTech concernant l’efficacité et la sécurité de leur vaccin COVID-19. Au lieu de le copier/coller, à quoi les journalistes doivent-ils être attentifs lorsqu’ils couvrent ce genre d’annonce?
Disponible en anglais.
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2021: «Science en mode pandémique: l’étrange cas de la Swiss National COVID-19 Science Task Force»
La Swiss National COVID-19 Science Task Force est un groupe d’experts censé éclairer les décideurs sur l’évidence scientifique dans la crise du coronavirus. Il jouit d’une visibilité extraordinaire et influence le quotidien des Suisses de manière inédite. Un débat sur sa légitimité et son rôle apparaît plus nécessaire que jamais. Et surtout, il est grand temps d’examiner de manière critique la qualité de son travail scientifique.
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2021: «Démocratie en mode pandémique: l’étrange cas du certificat COVID»
L’introduction des certificats COVID en Suisse représente-t-elle juste une étape inévitable pour un retour à une vie normale? Ou s’agit-il plutôt d’une préoccupante expérimentation sociale impliquant des données sensibles, qui entraînera la stigmatisation et l’exclusion de celles et ceux qui refusent les conditions nécessaires à l’obtention de ce «sésame»? La votation sur la loi COVID-19 du 13 juin 2021 aurait dû être l’occasion d’un débat de fond sur ces questions. Mais ce dernier n’a pas eu lieu et les citoyens ne disposent pas de certaines informations essentielles pour pouvoir se prononcer de manière éclairée.
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2021: «The EMA Covid-19 data leak, and what it tells us about mRNA instability» (Vaccins COVID-19: ce que la fuite de l’EMA nous apprend sur l’instabilité de l’ARN messager)
Des documents de l’Agence européenne des médicaments (EMA), qui ont fuité à la suite d’une cyberattaque, montrent que parmi les premiers lots commerciaux du vaccin COVID-19 de Pfizer-BioNTech, certains présentaient des niveaux de molécules d’ARNm intacts inférieurs aux attentes. La molécule d’ARNm complète et intacte est essentielle à l’efficacité du vaccin. Des documents confidentiels indiquent que l’EMA était préoccupée par la différence de qualité entre les lots cliniques et les lots commerciaux proposés du vaccin Pfizer-BioNTech. Plus précisément par les quantités étonnamment faibles (environ 55%) d’ARNm intact dans les lots du vaccin développé pour la production commerciale. Autrement dit, celle-ci ne fabriquait pas les vaccins selon les spécifications attendues, et les régulateurs étaient inquiets des implications sur la sécurité et l’efficacité.
Disponible en anglais sur le site du British Medical Journal.
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Alors que la course à la vaccination dans le monde s’accélère, certains pays utilisent des méthodes inédites pour convaincre les moins disposés. Disponible en anglais sur le site du British Medical Journal.
Alors que la course à la vaccination dans le monde s’accélère, certains pays utilisent des méthodes inédites pour convaincre les moins disposés.
Disponible en anglais sur le site du British Medical Journal.
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2021: «‘Function creep’ en mode pandémique: l’étrange cas des certificats COVID-19»
Re-Check publie, en collaboration avec le journaliste d’investigation néerlandais Jannes van Roermund, une série en trois parties sur le potentiel de #FunctionCreep du passeport COVID-19 (également appelé « green pass», «health pass», «COVID pass» ou «Certificat COVID»). Son champ d’application a été successivement étendu dans la plupart des pays, où il est devenu un prérequis pour pouvoir participer à la vie en société. Depuis 2020, plusieurs acteurs privés et étatiques présentent la mise en place du certificat COVID-19 comme un moyen de créer un portefeuille d’identité numérique (e-ID). Nos recherches montrent qu’un vaste réseau d’entités gouvernementales et non gouvernementales s’appuie sur la crise pour faire avancer son agenda.
Disponible en français, en allemand et en anglais. La version publiée par la plateforme d’investigation néerlandaise Follow The Money est disponible (connexion requise) en néerlandais et en anglais.
Ces textes sont accompagnés d’une cartographie détaillée du réseau d’acteurs impliqués: en français, en allemand et en anglais.
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2021: «COVID-19: Whatever happened to the Novavax vaccine?» (COVID-19: qu’est-il arrivé au vaccin de Novavax?)
Novavax avait annoncé disposer d’un vaccin très prometteur. Sa technologie plus traditionnelle et la simplicité de son stockage avaient attiré d’énormes investissements dans le monde entier. Mais, alors que la deuxième année de la pandémie touche à sa fin, l’entreprise se débat toujours avec les autorités réglementaires, déçoit nombre de gouvernements et arrive loin derrière ses concurrents.
Disponible en anglais sur le site du British Medical Journal.
Sur le sujet, consultez également les webinaires auxquels Re-Check a participé et les interviews que Catherine Riva et Serena Tinari ont accordées à plusieurs médias de différents pays.