Vaccination anti-HPV
Catherine Riva et Serena Tinari enquêtent depuis 2008 sur la vaccination anti-HPV. L’affaire est d’intérêt public, car ces vaccins sont recommandés à des millions d’individus en bonne santé.
Vous trouverez ci-après l’ensemble de nos publications avec nos lettres ouvertes et posters, ainsi que les documents réglementaires que nous avons obtenus auprès de la Food and Drug Administration (FDA) des Etats-Unis via une demande de type loi sur la transparence (Freedom of Information Act FOIA).
Publications récentes
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En décembre 2020, Catherine Riva et Jean-Pierre Spinosa ont publié l’article «Has the HPV vaccine approval ushered in an era of over-prevention?» (Le vaccin anti-HPV a-t-il inauguré l’ère de la sur-prévention?) dans le Journal of Scientific Practice and Integrity.
L’article analyse des documents inédits de la Food and Drug Administration (US FDA, agence réglementaire américaine). Cette recherche originale, parue le 2 décembre 2020 dans la revue open access Journal of Scientific Practice and Integrity, met en évidence la cascade de décisions problématiques qui a conduit à l’homologation de Gardasil®, le vaccin anti-HPV quadrivalent de Merck. L’article s’inscrit dans un effort d’enquête de longue haleine sur la vaccination HPV entamé en 2008. Il montre notamment que, sous la pression d’une procédure accélérée non justifiée, les autorités de régulation américaines n’ont pas respecté les directives méthodologiques qui sont censées encadrer les procédures d’autorisation de mise sur le marché des médicaments et des vaccins (guidelines ICH).
Conséquence de leurs décisions: près de 15 ans après les faits, il est toujours impossible de connaître le véritable rapport bénéfice-risque de la vaccination anti-HPV. Et dans les pays industrialisés, l’homologation de Gardasil a généré une constellation de «sur-prévention» qui permet à Merck d’échapper au fardeau de la preuve et d’engranger des bénéfices extraordinaires, tandis que les autorités de santé assurent la promotion de ses produits et laissent la collectivité supporter les coûts des campagnes de vaccination et les risques sanitaires éventuels.
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En décembre 2018, Catherine Riva, Serena Tinari et Jean-Pierre Spinosa ont publié une analyse de la revue Cochrane des vaccins anti-HPV dans la revue BMJ-Evidence-Based Medicine du British Medical Journal: «Lessons learnt on transparency, scientific process and publication ethics. The short story of a long journey to get into the public domain unpublished data, methodological flaws and bias of the Cochrane HPV vaccines review» (Leçons sur la transparence, le processus scientifique et l’éthique de la publication. La courte histoire d’un long voyage pour faire informer le public des données non publiées, des défauts méthodologiques et des biais de la revue Cochrane des vaccins anti-HPV).
En 2012, la nouvelle annonçant que la Collaboration Cochrane allait examiner les preuves sur les vaccins anti-HPV nous a donné espoir: enfin, pensions-nous, quelqu’un allait remettre les pendules à l’heure sur les données scientifiques biaisées qui se cachent derrière l’affirmation selon laquelle ce vaccin est approprié, sûr et efficace. Les méta-analyses Cochrane sont en effet considérées comme la référence pour évaluer les bénéfices et les risques des interventions de santé publique. Ses examens sont censés appliquer des méthodes de médecine fondée sur les meilleures preuves disponibles et adhérer à des directives éthiques strictes. Nous nous réjouissions que la Collaboration Cochrane travaille sur cette revue.
Mais le premier protocole publié en 2014 s’est avéré truffé de défauts méthodologiques et le panel d’auteurs perclus de nombreux conflits d’intérêts. Vous pouvez lire dans notre Chronologie le détail du nombre de fois où nous avons pris contact avec le Cochrane, via les plateformes établies, pour partager nos préoccupations face à ces lacunes. Nos communications ont été cosignées par plusieurs chercheurs canadiens en santé publique. Nos efforts n’ont cependant pas abouti.
La revue Cochrane a finalement été publiée six ans plus tard et présente de nombreux défauts méthodologiques et éthiques. Selon l’EBM, de tels problèmes annulent ses conclusions positives sur l’efficacité des vaccins anti-HPV. Les conflits d’intérêts au sein du panel d’auteurs n’ont pas été abordés, ni résolus.
Notre expérience montre qu’en ce qui concerne les vaccins anti-HPV, Cochrane n’a pas respecté ses principes de base. Nous avons finalement décidé de publier sur la plateforme open source Zenodo.org notre correspondance avec Cochrane, car cet ensemble de documents fournit la preuve que l’organisation a eu de nombreuses occasions d’utiliser les éléments que nous avions découverts. Dans notre article publié dans BMJ-Evidence-Based Medicine et sur Zenodo.org, toutes les données et tous les tableaux appuyant nos conclusions sont disponibles. Ils sont désormais dans le domaine public pour que la communauté scientifique et médicale et le public puissent en prendre connaissance.
Communiqué de presse disponible ici (en anglais) | Publication disponible ici
Chronologie des travaux menés
Nous sommes conscientes que la liste des initiatives que nous avons prises depuis 2008 est longue, mais nous pensons que la transparence est importante. Par ailleurs, cette liste pourrait vous être utile si vous êtes très intéressé par la manière dont les vaccins anti-HPV ont été homologués et par les démêlées avec Cochrane et sa revue sur les vaccins anti-HPV.
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2008
Mars 2008: Catherine Riva publie une enquête dans Le Matin dimanche («Vaccin contre le cancer du col de l’utérus: nous a-t-on tout dit?») sur le lancement de Gardasil®, révélant l’existence d’un appareil marketing innovant, la publication sélective des résultats des RCT et les conflits d’intérêts au sein de la Commission fédérale pour les vaccinations (EKIF/CFV).
August 2008: Le documentaire de Serena Tinari sur les vaccins anti-HPV est diffusé par la Télévision suisse dans l’émission Falò sur RSI («Una speranza e qualche dubbio» (Un espoir et quelques doutes), en italien).
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2010
Mars 2010: Catherine Riva et Jean-Pierre Spinosa publient «La piqûre de trop?», un ouvrage d’enquête sur les vaccins anti-HPV (Xenia 2010).
Octobre 2010: Le documentaire de Serena Tinari sur les vaccins anti-HPV est diffusé par la Télévision suisse dans l’émission Falò de RSI (en italien: «Dalla parte delle bambine» (Du côté des filles)) et dans l’émission Rundschau de SRF (en allemand: «Umstrittene Impfung» (Un vaccin controversé)).
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2011
Mai 2011: Jean-Pierre Spinosa et Catherine Riva publient avec Jérôme Biollaz, professeur émérite de pharmacologie clinique, une lettre à l’éditeur de Cancer Letters, en réponse à l’article de Luisa Lina Villa «HPV prophylactic vaccination: The first years and what to expect from now» (Vaccination prophylactique anti-HPV: les premières années et à quoi il faut s’attendre). Ils signalent les résultats d’un document de référence non publié du VRBPAC, qui montrent que Gardasil® n’a pas réussi à démontrer l’efficacité attendue dans la prévention des CIN 2+, quel que soit le HPV associé. doi: 10.1016/j.canlet.2011.01.024ISTEX
Juin 2011: Après une procédure de trois ans, le Tribunal administratif fédéral donne raison à Catherine Riva et ordonne à l’Office fédéral de la santé publique de lui accorder l’accès aux déclarations de conflits d’intérêts de la Commission fédérale pour les vaccinations (EKIF/CFV) qui étaient gardés confidentielles jusque-là.
Octobre 2011: Catherine Riva et Jean-Pierre Spinosa sont invités par l’association médicale indépendante Med’Ocean à une table ronde table sur la vaccination anti-HPV à l’Assemblée Nationale à Paris. Leurs présentations se concentrent sur les problèmes d’efficacité dans le cas du Gardasil® et sur les inquiétudes que suscite la manière dont son homologation a été gérée par la Food and Drug Administration des États-Unis (FDA) (procédure accélérée, choix des résultats, publication sélective des résultats).
Novembre 2011: Catherine Riva publie dans Femina une enquête («Les jeunes filles cobayes d’un vaccin qui n’a pas fait ses preuves») qui présente des données inédites obtenues de la FDA par le biais d’une demande Freedom of Information Act (FOIA). Ces données indiquent que les essais de phase III du Gardasil® ont été affectés par l’outcome switching, une pratique très controversée car elle peut avoir un impact sur les résultats d’une étude. L’article montre également que la Commission fédérale de la vaccination (CFV) a modifié sa politique de déclarations des conflits d’intérêts, une décision qui a finalement restreint la transparence.
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2012
Décembre 2012: Catherine Riva, Jean-Pierre Spinosa, Abby Lippman, Neil Arya, Pierre Biron, Geneviève Rail, Lyba Spring, Anne Taillefer et Fernand Turcotte ont signalent dans un commentaire référencé envoyé à Cochrane leurs préoccupations concernant des conflits d’intérêts non déclarés parmi les auteurs du projet Cochrane de revue sur les vaccins anti-HPV. Contrairement à sa politique, Cochrane ne publiera jamais ce commentaire.
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2013
Juillet 2013: La revue Prescrire publie une lettre que Catherine Riva et Jean-Pierre Spinosa lui avaient soumise en mars 2012 et qui aborde, entre autres, les déclarations de Prescrire en faveur de la vaccination anti-HPV et le manque de preuves pour les étayer. Les auteurs jugent la réponse de la revue insatisfaisante et, dans une autre réponse qu’ils lui adressent, soulignent l’existence de conflits d’intérêts non déclarés au sein du comité de rédaction de Prescrire.
Décembre 2013: Catherine Riva, Jean-Pierre Spinosa, Abby Lippman, Neil Arya, Pierre Biron, Geneviève Rail, Lyba Spring, Anne Taillefer et Fernand Turcotte ont envoyé à Cochrane un e-mail avec trois pièces jointes : une nouvelle lettre; une fois de plus, leur commentaire de décembre 2012 et leur liste qui expose et analyse les conflits d’intérêts du panel des auteurs de la revue Cochrane. Cochrane leur répond et leur assure que la composition du panel des auteurs de la revue a été modifiée.
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2014
Eté 2014: En juillet 2014, Catherine Riva reçoit du professeur Ingrid Mühlhauser (Université de Hambourg) le protocole détaillé de la revue Cochrane prévue sur les vaccins anti-HPV. En août 2014, Catherine Riva, Jean-Pierre Spinosa, Abby Lippman, Neil Arya, Pierre Biron, Geneviève Rail, Lyba Spring, Anne Taillefer et Fernand Turcotte soumettent à Cochrane un nouveau commentaire contenant des suggestions pour améliorer le protocole. Dans leur commentaire, ils informent les auteurs de la revue Cochrane des données non publiées, obtenues par Catherine Riva auprès de la FDA via une demande FOIA, concernant l’efficacité du Gardasil® dans la prévention de toutes les CIN 2+, quel que soit le type de HPV, et de l’outcome switching qui affecte l’étude de phase III du Gardasil®.
Séptembre 2014: Catherine Riva et Jean-Pierre Spinosa adressent une réfutation à Michèle Rivasi et au Pr Henri Joyeux qui diffusent sur les réseaux sociaux des informations inexactes sur l’efficacité des vaccins, le test de Pap, la toxicité de l’aluminium et les résultats d’études observationnelles.
Octobre 2014: Serena Tinari signe une contribution sur la déclaration d’effets indésirables des vaccins anti-HPV diffusée par l’émission Rundschau de SRF (Télévision suisse). Catherine Riva publie sur Sept.club un commentaire détaillé sur les problématiques abordées dans ce documentaire.
Décembre 2014: Catherine Riva publie sur Sept.club un commentaire critique sur les défauts méthodologiques du HPV Handbook de l’OMS et les conflits d’intérêts de ses auteurs. Pendant ce temps, quatre mois après sa soumission, le commentaire sur le protocole Cochrane de la revue sur les vaccins anti-HPV n’a toujours pas été publié sur le site Cochrane dédié. Catherine Riva, Jean-Pierre Spinosa, Abby Lippman, Neil Arya, Pierre Biron, Geneviève Rail, Lyba Spring, Anne Taillefer et Fernand Turcotte réécrivent à Cochrane.
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2015
Février 2015: Le commentaire sur le protocole Cochrane de la revue sur les vaccins anti-HPV soumis en août 2014 est finalement publié sur le site web dédié de Cochrane. Le commentaire sur le protocole et la réponse des auteurs de la revue ne sont plus disponibles, car Cochrane a effacé tous les commentaires sur le protocole de la revue après la publication de cette dernière en mai 2018.
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2017
Avril 2017: Re-Check publie un article sur le marché très lucratif des tests de dépistage des HPV, qui se développe à l’ère de la commercialisation des vaccins anti-HPV. Ce dépistage s’accompagne d’un taux de faux positifs presque cinq fois plus élevé que le dépistage cytologique, entraînant des tests supplémentaires et un risque de surdiagnostic.
Décembre 2017: Catherine Riva and Jean-Pierre Spinosa publient sur Sept.club une lettre ouverte sur la vaccination anti-HPV, mettant l’accent sur les lacunes méthodologiques du processus d’homologation et les conflits d’intérêts.
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2018
Mai 2018: Cochrane publie sa revue sur les vaccins anti-HPV «Prophylactic vaccination against human papillomaviruses to prevent cervical cancer and its precursors» (Vaccination prophylactique contre les papillomavirus humains pour prévenir le cancer du col de l’utérus et ses précurseurs). doi: 10.1002/14651858.CD009069.pub3
Juin 2018: Sur le site Cochrane dédié, Catherine Riva, Serena Tinari et Jean-Pierre Spinosa soumettent un commentaire critique concernant la revue sur les vaccins anti-HPV. Il met en évidence les défauts méthodologiques de la revue: (a) la qualité des études n’est pas correctement évaluée; (b) l’analyses post-hoc en sous-groupe est présentée comme s’il s’agissait de résultats de RCT; (c) le biais de notification n’est pas reconnu; (d) les auteurs n’ont pas tenu compte de la publication sélectives des résultats; (e) la conceptions biaisées des essais; (f) la non-inclusion des données non publiées; (g) les conflits d’intérêts au sein du panel d’auteurs; (h) n=7 études sur Gardasil® incluses, n=18 pour Cervarix®, alors que ce dernier n’est plus commercialisé aux États-Unis. Le commentaire a été publié plus de trois mois après sa soumission, sans les tableaux.
Août 2018: A la Preventing Overdiagnosis Conference (PODC) 2018, Catherine Riva et Serena Tinari présentent un poster en conversation intitulé «Ghost Management in Medicine and Public Health» (Le ghost management en médecine et en santé publique) qui inclut deux cartes sur la vaccination anti-HPV. L’abstract a été publié dans une édition spéciale de BMJ-Evidence-Based Medicine. doi: 10.1136/bmjebm-2018-111070.105. La participation de Catherine Riva et Serena Tinari a bénéficié du soutien de l’Oxford Center for Evidence-Based Medicine (CEBM) et de la Fondation pour l’Encouragement de la Recherche en Pharmacologie Clinique (Lausanne, Suisse).
Décembre 2018: Catherine Riva, Serena Tinari et Jean-Pierre Spinosa publient leur correspondance complète avec Cochrane, y compris les tableaux et les données, sur la plateforme open access Zenodo.org. Ils soumettent une lettre à l’éditeur du BMJ-Evidence-Based Medicine qui est d’abord publiée en ligne le 6 décembre, doi: 10.1136/bmjebm-2018-111119
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2019
Janvier 2019: Catherine Riva est interviewée pour l’article «Rien ne justifie de recommander le vaccin Gardasil contre les papillomavirus». Publié dans Paris-Match.
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2020
Décembre 2020: Catherine Riva et Jean-Pierre Spinosa publient leur recherche originale avec commentaire «Has the HPV vaccine approval ushered in an era of over-prevention?» (Le vaccin anti-HPV a-t-il inauguré l’ère de la sur-prévention?) dans la revue open access Journal of Scientific Practice and Integrity, doi: 110.35122/001c.18180
Revue Cochrane des vaccins anti-HPV
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Entre décembre 2012 et septembre 2018, Catherine Riva, Serena Tinari (depuis juin 2018) et Jean-Pierre Spinosa ont eu une correspondance avec Cochrane (CGNOC) et la Cochrane Library concernant la revue systématique Cochrane sur les vaccins anti-HPV. Cette correspondance inclut:
- Des commentaires (2012-2014 */**) portant sur des conflits d’intérêts non déclarés parmi les auteurs de la revue Cochrane et faisant des suggestions pour améliorer le protocole de la revue (ici)
- Un e-mail (2015*) concernant le fait préoccupant que l’auteur principal de la revue Cochrane des vaccins anti-HPV a présenté publiquement les résultats intermédiaires de la revue lors d’un congrès (ici)
- Un exposé (2015*) résumant les préoccupations et la correspondance entre 2012 et 2015 (ici)
- Un commentaire (2018) sur les défauts méthodologiques de la revue sur les vaccins anti-HPV et la question toujours non résolue des conflits d’intérêts au sein du panel des auteurs (ici et ici). Ce commentaire comprend notamment:
- des tableaux montrant comment la définition du sous-groupe «négatif à 14 types HPV» (RMITT-2) a changé plusieurs fois entre 2006 et 2010 dans les études de Gardasil® (ici et ici)
- les deux versions du Statistical Data Analysis Plan (DAP) fixant le cadre pour l’homologation de Gardasil® (ici et ici)
- le document de référence de 2006 du VRBPAC sur les résultats des études de Phase III de Gardasil® (ici)
- La correspondance électronique complète avec Cochrane (2012-2018) est disponible ici
Les lettres adressées à Cochrane (10 décembre 2012 – 8 décembre 2013 – 23 décembre 2013 – 19 août 2014 – 17 avril 2017) sont disponibles ici
*co-signés par Abby Lippman, Geneviève Rail, Lyba Spring, Anne Taillefer, Neil Arya, Pierre Biron, Fernand Turcotte
** ces commentaires ne sont plus disponibles sur le site dédié de la revue Cochrane sur les vaccines HPV
La piqûre de trop? (Ouvrage)
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En savoir plus
Le vaccin anti-HPV, également appelé «vaccin contre le cancer du col de l’utérus», a été salué comme une avancée médicale extraordinaire. Mais le cancer du col est-il un problème de santé publique dans les pays industrialisés? De quelles données cliniques dispose-t-on réellement ? Et surtout, comment ce vaccin a-t-il pu s’imposer à une vitesse aussi foudroyante, en dépit de son prix record? Ce livre remonte la piste d’une success story inédite. Il fait le point sur les connaissances, détaille les résultats des études disponibles, les questions qui restent sans réponse et expose le fantastique dispositif de «sensibilisation» mis en place par les fabricants. Editions Xenia, Vevey, mars 2010.